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Kerkennah : Heurts entre pêcheurs, habitants et agents de sécurité

Les forces de l’ordre dans l’île de Kerkennah ont utilisé aujourd’hui, jeudi 14 avril 2016, des bombes lacrymogènes pour disperser les protestataires groupés au niveau de la station marine du port  Sidi Youssef.

Les manifestants ont tenté de bloquer l'accès à des camions qui étaient en route vers la société Petrofac à travers Mellita.


À ce propos, le coordinateur de l’Union des Diplômés Chômeurs, Ahmed Souissi relate les faits : « les agents de la police ont tenté de sécuriser l’entrée des camions qui transportent le pétrole de Petrofac. Ils ont donc rompu le dialogue et ont commencé à faire usage de la force.

Les affrontements ont commencé lorsque certains agents ont tenté d’agresser des pêcheurs et ce, avant même l’arrivée du bateau qui transportait les camions au port.

Les habitants de la région, hommes et femmes, ont réagi en se dirigeant au port de Sidi Youssef pour protéger les pêcheurs des agressions. L’information a très vite circulé et les protestations se sont généralisées sur toute l’île ».


 

 

Volte-face


Contrairement aux témoignages des habitants de l’île, Yasser Mosbah, porte-parole du ministère de l’intérieur nie l’existence de violence

« Environ 30 personnes en état d’ébriété ont prémédité d’interdire l’arrivée de 6 camions qui se dirigeaient vers Petrofac. L’intervention sécuritaire concernant le dossier Petrofac n’a jamais enfreint la loi.
 

Ce soir, ces personnes, dont le nombre grandissait au fur et à mesure ont fait usage de toutes les formes de violence. Ils ont utilisé des bouteilles de gaz, des cocktails Molotov, des planches en bois qui comprenaient des clous en fer, les agents étaient obligés d’agir. Et leur intervention est conforme à la loi. Les normes des droits de l’Homme ont été respectées et il n’y a pas eu d’abus.

 

Contrairement à ce qui a été dit, aucun cas de blessure ou d’hospitalisation n’a eu lieu. La foule a été dispersée calmement et la situation s’est calmée maintenant », explique-t-il.